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Elodie DURET

Manger son stress : comment identifier et agir sur les signes du stress alimentaire

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

Quand les émotions deviennent envahissantes, il est commun de chercher de l'apaisement dans la nourriture. Et vous, mangez-vous votre stress ? Quelles sont les conséquences et quelles solutions adopter ?


Assiette posée sur une table remplie d'aliments gras et sucrés, dans laquelle est incrit "STRESS", symbolisant la problématique de manger son stress


Vous sentez-vous submergé par le stress et avez tendance à chercher du réconfort dans la nourriture ? "Manger son stress" ou manger de manière émotionnelle est une réponse courante mais pas sans conséquences. Découvrons ensemble les signes de ce comportement, ses effets, et des solutions pour reprendre le contrôle.


5 signes que vous mangez votre stress


1. La planification des repas vous stresse

Vous turbinez longtemps pour anticiper vos repas, vous vous sentez préoccupé(e) par ce que vous allez manger, si le repas sera sain ou prêt à temps, et vous ressentez de la pression dans la préparation-même de votre assiette. Cette charge mentale autour des repas est source d'anxiété plutôt que de plaisir, indiquant un stress alimentaire latent ou débordant.


2. Vous "boulotter" tout au long de la journée

À la fin de la journée, vous constatez que vous avez picoré tout le long, sans parvenir à vous souvenir de ce que vous avez vraiment mangé. Ce comportement que certains qualifient de "grignotage" ne répond pas à vos besoins physiologiques, mais est directement lié à vos émotions, par exemple pour apaiser l'anxiété ou le stress de la journée, du travail, ou de l'organisation familiale. Cette déconnexion de vos signaux de faim et de satiété peut rapidement devenir incontrôlable s'il est régulier, et dénote surtout d'un stress trop présent dans votre vie.


Des études montrent que l'augmentation du besoin de "nourriture réconfort" riche en sucres ou gras, de paire avec une tendance à la culpabilité après un excès alimentaire, et à la difficulté à réfréner les envies alimentaires sous stress, sont des signes courants de stress alimentaire.


3. Vous mangez "sur le pouce", sans conscience

Le stress vous pousse à fonctionner dans l'urgence !

Vous faites peut-être même partie de ceux qui sont plus efficaces sous stress du fait d'une échéance rapprochées et vous attendez le dernier moment pour agir...


Par gain de temps, vu cette fameuse urgence, vous avez adopté l'habitude de manger en déplacement ou même en réunion professionnelle, voire seul(e) devant votre ordinateur tout en travaillant. Dans ces moments, vous êtes coupé(e) de vos signaux de satiété. Cela peut provoquer un déséquilibre entre les signaux corporels et émotionnels, car le stress perturbe la perception des signaux internes de faim et de satisfaction.


4. Le stress vous coupe l'appétit

Vous arrive-t-il de réaliser que vous avez oublié de manger ?

Pour certains, le stress bloque l’appétit, et malgré les signaux de faim, ils négligent de manger. Bien que ce soit moins visible, ce type de comportement peut aussi déséquilibrer l’organisme.


5. Vous souffrez de problèmes digestifs fréquents


Personne recroquevillée sur elle-même, souffrant de stress alimentaire, car elle mange son stress

Manger sous pression ou trop vite peut perturber votre digestion.


En fait, la digestion peut être affectée par le stress en lui-même, amplifiant les sensations de ballonnement ou d’inconfort.

Lorsque vous vivez un stress intense, le nerf vague est inhibé et ne peut plus jouer son rôle régulateur, ce qui bloque les fonctions digestives.



Le mécanisme Stress-Récompense : quand la nourriture anesthésie l'inconfort


photo générée par IA qui montre un homme en pleine crise compulsive d'alimentation émotionnelle sous stress, qui dévore des aliments gras et sucrés en surnombre

Manger en réponse au stress n'est pas uniquement une habitude mentale ; cela relève aussi de processus biochimiques complexes.

Le stress déclenche dans le cerveau une cascade de réponses hormonales, y compris une hausse de cortisol, qui stimule l’envie de consommer des aliments spécifiques. Ce phénomène s'explique par le besoin de compenser une baisse de dopamine et de sérotonine, des neurotransmetteurs associés aux sensations de bien-être et de satisfaction​. C'est l'activation des circuits de récompense dans le cerveau.


Cela explique physiologiquement le besoin de « nourritures réconfortantes » riches en sucres et en graisses car ils agissent comme une réponse immédiate pour calmer le système nerveux, en augmentant temporairement la dopamine, l’hormone de la récompense, et la sérotonine, connue pour son effet calmant.


Cette réaction au stress pousse à la (sur)consommation de nourritures hyper-palatables qui « apaisent » temporairement le cerveau en réduisant les sentiments de tension et d’anxiété.


Pour résumer, on vient "anesthésier le ressentis désagréables" en mangeant des aliments "dopant" la récompense et le plaisir.


De même, Harvard Health souligne que le cortisol peut entraîner un appétit plus intense pour ces aliments lorsque le stress est prolongé, favorisant une boucle d’auto-récompense et de réconfort alimentaire difficile à briser pour beaucoup de personnes​.


Sources :



Conséquences de Manger Son Stress


Le stress alimentaire peut avoir des effets significatifs sur la santé physique et mentale :


  • Prise de poids et "kilos émotionnels" : Manger en réponse au stress, ces aliments réconfortants souvent riches en calories, sucre et gras, contribue au gain de poids. Ce phénomène peut aussi aggraver des émotions négatives, renforçant le cercle vicieux de l’alimentation émotionnelle.


  • Problèmes de santé : Une alimentation excessive et déséquilibrée sous l’effet du stress augmente les risques de diabète, d'hypertension, et de maladies cardiovasculaires.


  • Effets émotionnels : Se tourner vers la nourriture pour gérer le stress peut amplifier la culpabilité et diminuer l'estime de soi, piégeant souvent les personnes dans un cycle de dépendance émotionnelle et d'insatisfaction​

    Sourcre : Personal Excellence


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Prenez soin de vous,


Elodie

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