Si tu veux aider l'autre : mêle-toi de tes oignons !

Autrement dit... garde tes conseils !

Aujourd'hui, la moutarde me monte au nez, et je m'ouvre à vous sur l'objet qui me chafouine.

Depuis quelques mois, je vis des soucis de santé assez alarmants, avec nombre d'examens, de rendez-vous médicaux, d'analyses et l'attente pour comprendre ce qui se joue dans mon corps. 

Cette attente, je l'ai vécue comme interminable par moments, avec beaucoup de vagues d'anxiété, et j'ai conscience que mes proches ont pu la vivre aussi intensément.

Mais cela a été aussi l'occasion pour moi d'observer les réactions des personnes en qui j'avais confiance pour m'ouvrir sur la question... auprès desquelles je cherchais sans doute un appui, ou une oreille pour m'aider.

Et bien figurez-vous qu'à l'évocation des mots  "tumeur précancéreuse", il y a bien des réactions qui fusent :

• il y a ceux qui sont sidérés, qui ne pipent pas mot, qui se figent...

• certains font diversion avec l'humour, 

• d'autres nient l'existence d'un problème, sans doute en voulant rassurer (me rassurer moi, ou plutôt eux-mêmes?)

• il y a ceux qui investiguent, qui cherchent à comprendre pourquoi, quand, comment... pour savoir notamment la faute à qui ?

• certains jugent : "ce médecin n'est pas professionnel", "la médecine classique n'est pas la solution", "mais tu ne vas tout de même pas opter pour cette opération..."

• d'autres encore interprètent, et qui prennent un peu de si, un peu de là, et combinent le tout à leur sauce... en visant mal le pot !

• et il y a surtout ceux qui donnent leurs conseils :  du "va voir mon chaman, il fait des miracles", à "ce régime alimentaire peut tout changer", en passant par le fameux "tu devrais demander un autre avis, c'est essentiel"

• et puis tout de même, il y en a qui écoutent, compatissent, demandent comment on se sent, et aident ainsi à clarifier les pensées et émotions, et à aller de l'avant !

Heureusement, comme j'ai été formée à la relation d'aide, j'ai aujourd'hui en moi les outils pour comprendre et accepter ces réactions.

Elles sont humaines, et nous visitons tous ces attitudes théorisées par Elias Porter, classées en 6 catégories, à savoir le jugement, l'interprétation, l'investigation, le soutien, le conseil, et enfin la compréhension.

Il est de l'ordre de l'impossible de n’utiliser qu’une seule et même attitude pendant une journée, une semaine, un mois entier. Mais en mettant de la conscience sur l'attitude en jeu, nous pouvons, par la suite ajuster nos réactions en choisissant en connaissance de cause quelle est le type d’écoute à privilégier au maximum selon la situation.

Et je rejoins Porter sur l'idée que l’attitude à favoriser est celle de compréhension, marquée d’empathie, en ce qu’elle va aider l'autre à nommer ce qu’il ou elle éprouve (ses émotions, son ressenti), à clarifier et à résoudre les difficultés et problèmes qui se posent.

Dans mon cas personnel, j'en ai à nouveau fait l'expérience :

Un conseil non sollicité est contre-productif : il ne va pas aider l'autre !

Car au lieu de m'aider à clarifier mes pensées, mes émotions, et les solutions que je devais mettre en place, les conseils reçus m'ont brusquée dans ma réflexion alors que je n'étais pas prête, il m'ont frustrée, et il ont généré en moi encore plus d'anxiété.

Et parce que je ne souhaite pas faire partie des cordonniers sont les plus mal chaussés... j'ai décidé de me faire aider, accompagner, pour trouver auprès d'un professionnel de la relation d'aide, d'un thérapeute, la juste attitude pour m'aider.

C'est la posture que j'adopte moi-même dans mon accompagnement avec la Cuisine Thérapie© : écouter, comprendre, accepter, et aider l'autre à s'entendre en reformulant ses propos, sans émettre de jugement.

Alors oui, chers lecteurs, je vous invite vous aussi, avec un tantinet de provocation, à vous mêler de vos oignons ! Vous l'avez compris, l'oignon sera toujours à l'honneur ici !

Ne vous méprenez pas, je comprends que cela part d'un bon "sentiment", ou plutôt que personne ne souhaite faire de mal en prodiguant un conseil.

Mais par cet article, j'aimerais vous interpeler sur le fait que 

• un conseil non sollicité peut faire faire deux pas en arrière plutôt que donner de l'élan

• brusquer le cheminement intérieur de quelqu'un ne va jamais hâter son rythme

• la véritable aide qu'on peut donner à quelqu'un qui s'ouvre à nous, c'est l'écoute active.

Je m'interroge : combien d'entre vous se joignent à moi sur ce constat sur la juste posture pour aider l'autre ?

Je vous invite à partager avec moi une anecdote dans laquelle un conseil non sollicité vous a plus embrouillé(e) qu'aidé(e) !

Quant à ceux qui divergent, j'aimerais beaucoup connaître votre opinion à ce sujet.

Parlons-en par exemple dans la rubrique commentaire en pied de page, ou par téléphone, le temps d'une pause café, dans un appel découverte gratuit !

Merci pour votre lecture et belle journée !

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Je suis Elodie, praticienne en Cuisine Thérapie©

J’accompagne familles, couples, enfants et personnes en quête de sens à trouver leur recette du bien-être !

Et si vous avez envie d'améliorer votre communication avec vos proches, découvrez ici mon accompagnement en trois ateliers, adaptable sur mesure.